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Photo du rédacteurPawLoVet

La contention chez le vétérinaire.


Lors d’une visite vétérinaire, de nombreuses manipulations peuvent se révéler stressantes pour l’animal. Un certain nombre de publications scientifiques ont identifié les sources de stress suivantes :


  • être transporté dans un endroit inconnu

  • être touché dans une zone inhabituelle ou sensible

  • être touché par un instrument ou une personne inconnue

  • être porté, contenu

  • être regardé longuement dans les yeux

  • recevoir un soin désagréable ou douloureux

  • percevoir des odeurs ou des bruits stressants

  • (…) et bien d’autres


Il est assez naturel que l’animal cherche à s’éloigner de cette situation déplaisante ou de s’en défendre, et il est donc souvent nécessaire de le tenir. Le plus souvent, l’animal va être tenu par son propriétaire, mais il peut exister des contextes dans lequel un ou une assistant(e) va devoir tenir l’animal à la place du propriétaire. En effet, certains actes nécessitent une position spécifique et peuvent être difficiles à réaliser par une personne non formée. 


Par exemple :


  • Une prise de sang

  • Une pose de cathéter

  • Une radiographie

  • (…)


Malheureusement, il peut arriver aussi qu’un animal soit particulièrement agité, voire agressif. Dans ce cas, une contention mal effectuée peut-être dangereuse pour les personnes présentes ou pour l’animal lui-même. Dans ces situations, la personne en charge de la contention détient donc un rôle crucial dans la réussite et la sécurité du soin réalisé. Cette tâche est généralement confiée aux ASVs, qui sont des personnes clefs pour l’application des approches Low Stress dans une structure vétérinaire.


En résumé, la contention est un élément indispensable dans de nombreuses situations !


Cependant, la contention en elle-même est un élément stressant supplémentaire, qui peut aggraver les comportements de fuite ou d’agression, ainsi que les difficultés à soigner l’animal dans le futur. Il est indispensable de minimiser les facteurs stressants de la contention, tout en conservant son efficacité. Cet acte devrait donc s’inscrire dans une prise en charge globale qui vise en rendre l’ensemble des soins réalisés le plus plaisant possible pour l’animal.


Les éléments stressants d’une contention peuvent être décomposés afin d’identifier les points d’amélioration :


  • La durée de la contention

  • La sensation désagréable ou douloureuse

  • Le contact et/ou la présence de personnes inconnues

  • Les bruits soudains, forts ou inconnus

  • La perte de contrôle

  • La vue d’éléments inconnus, stressants, mobiles…

  • Le souvenir de situations similaire antérieures qui ont été stressantes.


Connaissant cela, il est possible d’envisager des principes généraux de contention :


  • Utiliser la contention minimale efficace (technique et durée)

  • Utiliser les techniques de burrito et variantes

  • Maximiser la surface de contention pour limiter la pression

  • Se placer dans un endroit calme, confortable et sécuritaire

  • Limiter la vue des éléments stressants et leur bruit

  • Utiliser des distractions (alimentaires notamment)

  • Eviter les contentions basées sur la peur (tétanisation de l’animal)

  • Changer de stratégie, reporter ou sédater en cas de difficulté qui persiste.


Lorsque l’on connait un animal particulièrement sensible, pour lequel la contention est nécessaire mais qu’elle peut difficilement être réalisée par une personne inconnue de l’animal, il est possible d’entrainer l’animal et son propriétaire à effectuer la contention adaptée au préalable, ce qui peut présenter de nombreux avantages car l’animal est plus calme et se laisse plus facilement soigner.


Ces entrainements de l’animal sont des approches complémentaires aux approches de réduction du stress réalisés par le personnel de la structure et peuvent être particulièrement bénéfiques sur le long terme.

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