La contention lors des soins vétérinaires peut s’avérer à la fois indispensable et stressante pour un chien, en particulier si celui-ci est sensible dans le contexte des soins vétérinaires. Un entrainement poussé de medical training peut permettre de limiter ou supprimer certaines contentions, mais dans beaucoup de cas, elles restent nécessaires. Une alternative est donc d’entrainer le chien à tolérer les contentions, notamment en l’entrainant à être contenu par son propre propriétaire, ou une personne de confiance pour l’animal (membre de la famille, membre du personnel ayant une relation particulière avec l’animal, éducateur canin de confiance…). Cette option est particulièrement intéressante pour les chiens ayant des difficultés à être en contact avec des personnes inconnues, mais qui acceptent le contact rapproché de certaines personnes connues.
Eléments de sécurité
Le propriétaire du chien doit être formé au préalable pour savoir comment tenir correctement le chien, afin que la contention soit efficace et sécuritaire. Cette personne doit aussi être sensibilisée à l’importance cruciale de son rôle dans la sécurité et la réussite de l’acte et de l’importance de ne pas lâcher le chien. Il convient de s’assurer qu’il n’existe pas de contraintes physiques qui pourraient empêcher la personne de contenir efficacement le chien (douleur au dos, aux bras…). Il peut être utile d’avoir une peluche de la taille d’un grand chien à disposition, afin de s’entrainer au positionnement sur celle-ci, avant de la réaliser sur le chien.
Idéalement, le chien porte une muselière de type panier permettant le halètement et la délivrance de récompenses alimentaires, et il peut avoir reçu une prémédication par voie orale. La muselière est indispensable dans le cas où le chien serait susceptible de mordre la personne qui le tient. Autre alternative : le port d’une collerette.
Tenue du chien et positionnement des personnes
Le chien est éventuellement porté sur la table par le propriétaire du chien, s’il ne monte pas volontairement. La tête du chien est placée dans la direction opposée à celle du vétérinaire et non pas face à lui. Le propriétaire place un bras sous le cou du chien et un bras derrière les coudes du chien afin de coller le thorax et la joue du chien contre son torse. Il est important que le chien soit réellement collé au propriétaire et englobé par les bras. Une pression minimale est appliquée afin de ne pas comprimer le chien si celui-ci est calme, et si nécessaire, cette pression peut être augmentée afin d’empêcher absolument le chien de se libérer si celui-ci bouge. Le vétérinaire se place idéalement à côté du propriétaire, du côté de la queue. De cette manière, il n’est pas dans le champ de vision du chien, ce qui limite beaucoup le stress et les réactions inappropriées associées. La moitié arrière du chien est accessible. Il est éventuellement possible de faire ouvrir la bouche du chien par le propriétaire, afin d’examiner celle-ci à distance.
Favoriser l’acceptation par le chien
Une désensibilisation plus ou moins importante peut être réalisée au préalable pour favoriser l’acceptation par le chien, en réalisant de nombreuses et courtes répétitions (quelques secondes) de cette contention, puis en la relâchant et en récompensant le chien. Il est important d’inclure dans ces répétition une certaine pression, afin de mimer réellement ce qui peut se produire au cours d’un soin réel. Suivant le niveau de sensibilité du chien, il peut-être nécessaire de se faire accompagner d’un professionnel compétent en medical training. Si une deuxième personne connue du chien est disponible, celle-ci peut se placer à la tête du chien et lui proposer des distractions alimentaires pour limiter le stress et la perception de l’acte stressant ou désagréable. Durant l’acte réel, il est possible de décomposer chaque élément du soin en faisant des pauses régulières où le vétérinaire s’écarte, la contention est relâchée et le chien récompensé.
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